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Les Assises Nationales du numerique

Contexte du secteur numerique

Le monde actuel est en constante évolution, et l’économie numérique est en train de changer la façon de concevoir le développement économique. Les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont devenues un facteur clé de la croissance économique, de la compétitivité et de l’innovation. Depuis le développement d’Internet grand public et la vulgarisation croissante des équipements multimédias au cours des années 1990, les technologies de l’information et de la communication (TIC) sont présentées comme étant une opportunité que l’Afrique devrait saisir pour impulser son développement. C’est dans cette optique que les chefs d’Etat ont reconnu, lors du XIVème sommet de l’Union Africaine tenu du 25 janvier au 2 février 2010 à Addis-Abeba, que le secteur des TIC est très important pour le développement du continent et qu’il peut servir de moteur de développement pour les autres secteurs dits prioritaires comme la santé, l’éducation, le transport. Partant de ce constat, les chefs d’Etat ont adopté une déclaration qui fait des TIC désormais un secteur prioritaire au même rang que les secteurs sociaux.


En raison de son potentiel de croissance et d’innovation, l’économie numérique est devenue un enjeu majeur pour le développement économique et social de nombreux pays. A cet effet, elle est devenue source de croissance, d’emploi et d’innovation. Elle comprend, notamment la création de logiciels et d’applications, la gestion de données, la cybersécurité, l’e-commerce, les réseaux sociaux, les plateformes en ligne, etc. Cependant, concernant la République du Congo, plusieurs défis majeurs sont encore à relever dans le domaine de l’économie numérique tels que : la coordination des projets et initiatives, les problèmes de confiance numérique … Ainsi, il est essentiel de définir une stratégie nationale pour accompagner la transition numérique et la mobilisation de l’ensemble des acteurs concernés. Il s’agit de l’élaboration d’un document d’orientation et de définition des actions pour accélérer le développement de l’économie numérique. S’inscrivant en droite ligne des principes, recommandations et orientations adoptés à la faveur des différentes rencontres de haut niveau de portée mondiale, et conscient des enjeux des nouvelles technologies, notre pays a entrepris les réformes et actions majeures dans le secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication.

Le secteur de l’économie numérique a été élevé au rang de cinquième pilier du PND 2022-2026 dont l’objectif stratégique de ce pilier est de digitaliser le tissu économique dans toutes ses composantes. De façon spécifique, il s’agira de : (i) développer les infrastructures numériques ; (ii) développer les plateformes et l’entrepreneuriat numérique ; (iii) développer les compétences, la recherche et la production industrielle liées au numérique ; (iv) piloter la politique de développement de l’économie numérique et (v) réduire la fracture numérique. Prenant la pleine mesure des énormes opportunités qu’offrent les TIC pour impulser le développement, le Gouvernement travaille à créer un écosystème favorable au développement du secteur. C’est ainsi que notre pays après avoir consacré un ministère plein à l’économie numérique, a mis en place un cadre légal et réglementaire propice au secteur. Sur le plan institutionnel, le gouvernement a mis en place des structures essentielles au développement des TIC. Ainsi, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE), l’Agence de Développement de l’Économie Numérique (ADEN), l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) ont vu le jour. D’autres organes sont dans leur processus de création comme le comité technique permanent de l’économie numérique ou encore la commission de protection des données. Dans ce contexte, le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique a décidé d'organiser des assises nationales pour fédérer l’ensemble des acteurs du secteur et discuter des enjeux et défis liés à l'économie numérique. Les conclusions et recommandations qui sortiront de ces assises contribueront à l’élaboration d’une stratégie nationale à l’horizon 2030 pour le développement de l’économie numérique au Congo. Huit ans après les premières assises nationales du numérique, le bilan fait ressortir des acquis et des insuffisances. Ces insuffisances portent notamment sur le cadre juridique et réglementaire, infrastructurel, de mobilisation des ressources financières et du renforcement des capacités.

OBJECTIFS
A. Objectifs généraux
L'objectif principal des assises nationales de l'économie numérique est de réunir les différents acteurs et les parties prenantes du secteur du numérique pour discuter, échanger et débattre des enjeux et des défis liés à ce secteur et proposer des solutions concrètes pour le développement de l’économie.

B. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
 Faire un état des lieux de l’économie numérique dans le pays, en termes de croissance, de dynamisme, de compétition ;
 Identifier les principaux enjeux, les défis et les opportunités pour le développement de l’économie numérique dans le pays ;
 Mettre en place les recommandations pour le développement de l'économie numérique ;
 Encourager la coopération et les partenariats entre les acteurs de l’économie numérique ;
 Favoriser les échanges et la collaboration entre les différents acteurs du secteur numérique ;
 Contribuer à l’élaboration de la stratégie pour l’économie numérique : objectifs, axes prioritaires et mise en œuvre ;
 Identifier les enjeux de la transformation numérique pour les entreprises et les start-ups ;
 Mettre en œuvre les nouvelles formes de travail et d’organisation liées au numérique ;
 Cartographier les infrastructures numériques : haut débit, 5G, cloud, data centers ;
 Scénariser l’impact de l’économie numérique sur l’environnement et les solutions à mettre en place ;
 Proposer des mesures de protection des données personnelles et de cybersécurité ;
 Proposer des mesures d’’inclusion numérique et d’accès aux services numériques pour tous ;
 Stimuler le débat entre les différents acteurs du secteur.
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Les Assises Nationales du numerique

Mot du Ministre

Sous l’impulsion du Président de la République, Chef de l’Etat, Son Excellence Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, le Congo s’est résolument engagé depuis plus d’une décennie, au développement du secteur des télécommunications et des technologies de l’information et de la communication. Cette volonté a été réaffirmée dans « La Marche vers le Développement », notamment dans son point cinq (5), qui stipule : « arrimer le Congo au développement de l’économie numérique ». Pour ce faire, il est impérieux de créer les conditions adéquates afin de bâtir une véritable société de l’information et du savoir, dans laquelle l’administration, l’enseignement, la santé, le commerce et bien d’autres services, utilisent les TIC. Conformément à cette volonté du Président de la République, nous sommes donc appelés à doter le Congo d’une politique nationale de développement des TIC, axée sur le e-gouvernement, le e-citoyen et le e-business.


Grâce à l’appui du Gouvernement, nous nous attèlerons à mobiliser les ressources nécessaires pour achever la couverture nationale en télécommunications, afin de donner la possibilité aux congolais de se connecter et, par la même occasion, de faciliter la création d’applications et des services à valeur ajoutée, qui à n’en point douter, devraient stimuler la croissance économique, l’emploi et par-dessus tout, le développement.
Fort de ce que les TIC constituent un catalyseur du développement, nous nous emploierons à mettre en œuvre la volonté du Chef de l’Etat, à travers son projet de société, pour assurer la connexion des usagers au large bande ; faciliter l’acquisition de l’outil informatique et rendre l’utilisation effective des nouvelles technologies de l’information et de la communication obligatoire au sein des administrations afin de contribuer à l’amélioration de l’environnement socioéconomique et d’assurer la croissance durable sur la base d’une société de l’information et du savoir.

Cela est d’autant plus possible, car le Congo dispose d’un certain nombre d’infrastructures à très haut débit, achevées ou en projet, à savoir : la connexion du Congo au câble sous-marin à fibre optique (West African Cable System-WACS), le réseau d’interconnexion sous régionale dans le cadre du projet Central African Backbone (CAB) et le maillage du pays en infrastructures de base (le projet de couverture nationale en télécommunications).

Le secteur de l’économie numérique a été élevé au rang de cinquième pilier du PND 2022-2026 dont l’objectif stratégique de ce pilier est de digitaliser le tissu économique dans toutes ses composantes. De façon spécifique, il s’agira de : (i) développer les infrastructures numériques ; (ii) développer les plateformes et l’entrepreneuriat numérique ; (iii) développer les compétences, la recherche et la production industrielle liées au numérique ; (iv) piloter la politique de développement de l’économie numérique et (v) réduire la fracture numérique. Prenant la pleine mesure des énormes opportunités qu’offrent les TIC pour impulser le développement, le Gouvernement travaille à créer un écosystème favorable au développement du secteur. C’est ainsi que notre pays après avoir consacré un ministère plein à l’économie numérique, a mis en place un cadre légal et réglementaire propice au secteur. Sur le plan institutionnel, le gouvernement a mis en place des structures essentielles au développement des TIC. Ainsi, l’Agence de Régulation des Postes et des Communications Électroniques (ARPCE), l’Agence de Développement de l’Économie Numérique (ADEN), l’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI) ont vu le jour. D’autres organes sont dans leur processus de création comme le comité technique permanent de l’économie numérique ou encore la commission de protection des données. Dans ce contexte, le Ministère des Postes, des Télécommunications et de l’Economie Numérique a décidé d'organiser des assises nationales pour fédérer l’ensemble des acteurs du secteur et discuter des enjeux et défis liés à l'économie numérique. Les conclusions et recommandations qui sortiront de ces assises contribueront à l’élaboration d’une stratégie nationale à l’horizon 2030 pour le développement de l’économie numérique au Congo. Huit ans après les premières assises nationales du numérique, le bilan fait ressortir des acquis et des insuffisances. Ces insuffisances portent notamment sur le cadre juridique et réglementaire, infrastructurel, de mobilisation des ressources financières et du renforcement des capacités.

Pour matérialiser cette vision, le Ministère des Postes et Télécommunications, entend réaliser en urgence, les actions ci-après :
1 - l’adoption de la politique nationale de développement des technologies de l’information et de la communication (cyber stratégie) ;
2- la poursuite de l’installation des organes de gestion de l’ARPCE et de la SOPECO (conseil de régulation et comité de direction) ;
3- la création d’une société de patrimoine nationale en vue d’assurer la gestion des infrastructures de télécommunications et de garantir une concurrence saine et loyale dans le secteur du large bande ;
4- la restructuration de Congo-Telecom ;
5- la restructuration de la Société des Postes et de l’Epargne du Congo (SOPECO);
6- la promotion et la vulgarisation des TIC ;
7- la poursuite de la réforme du secteur des TIC, devant conduire à la création d’une agence nationale de développement des TIC ;
8- l’optimisation de la Banque Postale ;
9- l’optimisation du fonctionnement des services centraux du ministère ;
10- le suivi de la mise en œuvre du passage de l’audiovisuelle analogique au numérique ;
11- La mise en place effective du Fonds de Service Universel (FSU) comme réponse aux obligations d’un accès aux services TIC et de la poste pour tous les citoyens vivant dans des zones géographiques non économiquement viables, et de surcroît, mal ou non desservies ;
12- la redynamisation de la coopération internationale avec l’Union Africaine des Télécommunications (UAT) et l’Union Internationale des Télécommunications (UIT).
13- La dynamique que je me propose d’impulser, entend s’enrichir quotidiennement des consultations de l’ensemble des structures sous tutelle.

Mettons-nous résolument au travail sur cette Marche vers le développement ; allons plus loin ensemble, afin d’œuvrer pour la disparition des zones blanches non desservies par les services de télécommunications et lutter contre la fracture numérique, pour faire du Congo un pays connecté, dans lequel les services de tout genre seront en ligne et à la portée de tous.